Isoler un mur intérieur : tout ce qu’il faut savoir en 5 points clés
Saviez-vous qu’après l’isolation de la toiture, isoler un mur intérieur est une priorité lors de la construction de votre maison ou de sa rénovation ? En effet, environ 16% des déperditions thermiques proviennent des murs mal isolés. Dans cet article, nous répondons à toutes vos questions quant à l’isolation d’un mur intérieur.
Table des matières
Quand doit-on envisager d’isoler un mur intérieur?
- Lorsque vous ne pouvez pas modifier votre façade (pour des raison d’alignement ou quand la façade a une valeur patrimoniale par exemple).
- Quand vous ne voulez pas modifier l’aspect de vos murs extérieurs (ils vous plaisent tels qu’ils sont).
- Si votre budget ne vous permet pas d’envisager d’isoler par l’extérieur (procédé souvent plus coûteux).
- Quand vous ne voulez pas avoir à demander des permis auprès du service de l’urbanisme de votre commune. Cela peut être long à soumettre et à faire valider.
- Dans le cas où vous préférez que les travaux se fassent en intérieur à l’abri des intempéries, plutôt qu’en plein air.
L’isolation par l’extérieur est souvent plus efficace que celle par l’intérieur. Cependant celle-ci n’est pas toujours envisageable en fonction du bâtiment ou du budget par exemple. Si vous voulez en savoir plus sur l’isolation par l’extérieur, rendez-vous sur cet article complet sur le sujet.
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Quelles conditions réunir pour envisager d’isoler un mur intérieur ?
- Le mur isolé doit être en bon état (pas de fissures, de moisissure ou toutes autres contraintes dans la maçonnerie).
- Il doit y avoir une bonne inertie thermique (l’inertie thermique permet de stocker la chaleur et de la redistribuer plus tard. Cela évite généralement les surchauffes lors de grande chaleur et atténue l’effet d’éventuelles chutes de température extérieure).
- Le mur ne doit pas être humide et donc doit être protégé de toute pénétration d’eau de pluie.
- La disposition des fenêtres doit donner la possibilité de traiter les ponts thermiques. Les châssis doivent être assez grands pour permettre de prolonger l’isolant sur les côtés, au dessus et en dessous.
Quel isolant thermique choisir ?
Il faut faire bien attention quand vous choisissez votre isolant pour les murs intérieurs, car celui-ci doit convenir parfaitement à cet usage et être adapté à la technique de pose choisie. Par exemple, les isolants prévus pour les toitures ou les combles ne conviendraient pas forcément pour isoler un mur intérieur.
Pour vos murs intérieurs, préférez plutôt un isolant qui à une tenue mécanique (c’est à dire qui prévient le tassement au fil du temps).
Voici une liste non exhaustive des différents isolants qui conviendraient à l’isolation d’un mur intérieur :
- Laine de verre
- La laine de roche
- Laine de chanvre
- Polyuréthane
- Fibre de bois
- Laine de lin
- Polystyrène PSE
- Textiles recyclés
- Laine de coton
Enfin, préférez également un conditionnement en panneaux ou en rouleaux et une consistance semi-rigide, plus adaptés à l’isolation des murs intérieurs.
Quelle résistance thermique pour les murs intérieurs ?
La performance d’un isolant est en fait calculée grâce au coefficient de résistance thermique autrement appelé R (mesuré en mètre carré Kelvin par W/m2k). Plus le R est élevé plus l’isolant choisi résiste à la chaleur et donc plus votre maison sera isolée.
La résistance thermique se calcule grâce à deux valeurs: l’épaisseur de l’isolant (en mètre) et sa valeur lambda. Nommée λ, elle représente la conductivité thermique d’un isolant et diffère selon le matériau utilisé, plus le λ est bas plus le matériau est performant.
Le λ annoncé par les fabricants n’est fiable que:
- s’il est validé par un agrément ATG ou ETA,
- si il est porteur de la marque CE
- s’il est présent sur la base de données officielle des trois régions de Belgique à laquelle vous avez accès sur www.epbd.be.
Calcul : R= Epaisseur/ λ
Principaux risques et inconvénients liés au fait d’isoler un mur intérieur ?
- Diminution de l’inertie thermique et risque de surchauffe. Isoler les murs par l’intérieur, rend parfois difficile les échanges thermiques entre le mur existant et l’ambiance intérieure. Cela peut souvent causer des surchauffes.
- Obligation de redécorer les murs après travaux si l’isolation est rajoutée lors d’une rénovation.
- Augmentation des risques de ponts thermiques. Les ponts thermiques sont plus nombreux lors d’une isolation par l’intérieur. Ceux-ci sont responsables d’une baisse de performance d’isolation.
- Diminution de la surface au sol à l’intérieur du logement.
- Risque de condensation et de moisissure. Les ponts thermiques entraînent une déperdition de chaleur importante. Ils peuvent donc entraîner l’apparition de condensation et donc à la longue de moisissure.
- Dégradations dues au gel. Le mur existant subit généralement un refroidissement et une humidification. Cela rend son séchage plus difficile. Si ce mur est humide et que l’évaporation de l’eau ne se fait pas correctement, par temps froid, l’eau comprise dans celui-ci risque de geler et peut donc causer des dégradations majeures.
Dans tous les cas avant de prendre toutes décisions concernant l’isolation de votre maison il est conseiller de faire appel au service d’un professionnel. En effet, recevoir les conseils d’un professionnel vous permet d’éviter toutes erreurs et aide à établir un budget grâce à des devis faits sur mesure en fonction de votre logement et de vos attentes. Le questionnaire en haut de cette page vous aidera facilement et rapidement dans ce sens.